«Territoire ruraux, Territoires de culture» Projet soutenu par la DRAC Basse Normandie
26 octobre Rencontres autour des traditions chantées du Pays d’Alençon et des Gaïné du Népal
Restitution chantée et commentée des collectes réalisées en Pays d’Alençon au cours du printemps 2013 par Yvon Davy et Etienne Lagrange, en présence de chanteurs traditionnels du territoire. Cette restitution est l’une des actions engagée par le Tapis Vert dans le cadre de l’appel à projet de la DRAC Basse Normandie : Territoires ruraux Territoires de culture.
Présentation des Gaïné, caste de musiciens au Népal (Jean Galodé) Intervention des musiciens chanteurs Gaine invités (Hirelal et Ramji Gandharva). Cette présentation a pour intention de faire état des collectages effectués sur d’autres collines ..... celles du Népal et de montrer en quoi la modernité et les voyages en d’autres contrées peuvent influencer des traditions séculaires.
Les chansons et musiques traditionnelles de Normandie sont certainement moins connues que dans d’autres régions. Elles sont pourtant dignes d'intérêt et présentes encore dans bien des mémoires, comme en témoignent les enquêtes de terrain réalisées par l'association La Loure, à travers toute la région depuis près de 15 ans. Ce sont ainsi des centaines et des centaines de chansons qui ont été glanées ces dernières années, auprès des personnes âgées, dépositaires du patrimoine local.
Réunissant des quêteurs de mémoire, des musiciens et autant de chanteurs, l'association La Loure s'attache, au-delà de la collecte, à valoriser ces traditions musicales. Elle a ainsi publié une petite dizaine de disques, dont le dernier consacré aux répertoires traditionnels de la région de la Ferté-Macé et du Domfrontais, tout proches.
Et si le pays d’Alençon recelait lui aussi des richesses insoupçonnées ? Pour en avoir le cœur net, le Tapis Vert invite La Loure à mener l’enquête !
Afin de nous aider dans cette recherche qui s’inscrit dans le cadre du projet "Territoires Ruraux, Territoires de Culture" du Ministère de la Culture mené par l'Association des Rencontres du Tapis Vert, vous êtes invités à nous contacter si vous avez mémoire des chants, contes ou histoires ayant trait au Pays d’Alençon, ou connaissances de personnes ayant gardé ces traditions. Chansons de table, refrains entonnés dans les corvées agricoles ou à l'atelier, ritournelles de famille... ce sont autant d'éléments du patrimoine local qui ne sont plus transmis et menacent de disparaître. Aidez-nous dans cette quête de la mémoire locale !
Soit par téléphone au 02.31.68.73.49 ou par mail tapis.vert@wanadoo.fr
Informations sur le site de la Loure http://laloure.org/
La deuxième action prévue concerne la circulation dynamique autour du chapiteau avec les conseils d’un architecte dans une approche Feng Shui.
Les actions auprès des enfants des écoles se poursuivront St Denis sur Sarthon avec pour thématique l’illustration les sons issues des forges dont St Denis fut l’un des fiefs.
Historique 2012
Différentes actions ont été menées dans les écoles de St Didier d’Ecouves, Ciral, La Roche Mabile sous la conduite de Jeanne Boëlle musicienne intervenante.
Restitution , de spectacles, de résidences, au cours desquels seront identifiés les éléments caractéristiques éventuels.
L’école de Cirque du Tapis Vert, les écoles du Val d‘Ecouves (La Roche Mabile, Ciral, St Didier d’Ecouves) Sessions de formation, clown et cirque
Construction d’un instrumentarium à l’aide de matériaux locaux.
Jeux instrumentaux : Franck Viel
Présentation de jeux et de jouets sonores (45’) fabriqués traditionnellement à partir de plantes par type d'emission sonore (percussions, vents, idiophones). L'occasion de dire un mot de l'habitat de ces plantes, de leur biologie, morphologie, autres utilisations éventuelles, de faire le lien avec l'animal (appeaux)
2/ atelier de fabrication
En l'occurrence un mirliton (remise aux institutrices d'autres jouets
sonores pour modéle)
3/ Mise en sons
A l'aide d'un code gestué (type soundpainting), utilisation du mirliton pour "jouer" ensemble en respectant les consignes.
Dans la classe de Saint Didier, une petite fille a pris ma place pour "diriger" un petit moment
Le 28 et 29 avril 2012 Chants des montagnes au pays des Monts en collaboration avec le Parc Normandie Maine. Concert en l’église de la Roche Mabile à 16 h. Chants des Alpes de Corse et des Avaloirs !
Résidence clown du Samovar. En quoi les clowns se sentent autrement inspirés au Tapis Vert ?
Une contribution de Nicolas Béatrix.
Un cosmos pour les clowns en créations !!!!
Selon la définition du dictionnaire, un cosmos c’est L’univers considéré comme un système organisé.
Pour une meilleure compréhension, je serais tenté d'y ajouter ces trois synonymes :
Monde, nature, univers.
Je m’explique.
Sur ce tapis vert, Jean nous accueille. Nous arrivons du théâtre du samovar de Bagnolet, accompagnés par Franck Dinet et nous causons dans le calme.
Oui c'est ça, le calme.
Nous venons enfin de retrouver ce son de qualité qui nous manquait sans le savoir,
Le silence, celui qui vous autorise à ce retour à soi doux et apaisant.
Après quelques échanges sur le bien être des clowns dans cet endroit et malgré la pression pour présenter leurs numéros tout s’éclaircit.
Notre petite italienne du groupe voit dans ce lieu boisé et verdoyant, des arbres magiques.
Si si me dit-elle, ce sont ceux dont les racines tordues et apparentes sont presque aussi grosses que des branches. Dans le même temps, entremêlé de chants d'oiseaux qui se donnent en réponses, quelques notes de piano nous viennent en écho d'une des nombreuses salles de répétition.
Avec Solène nous nous accordons à trouver le choix du bon mot pour définir ce beau moment. Pas peu fiers, nous avons un dix lettres avec : harmonieux, pas mal !
Après un long silence, comme pour bien se persuader de notre trouvaille, nous rebondissons d'analyses en analyse sur le matelas doux des odeurs des sous-bois.
Notre rapport au temps n'est plus le même, nous ne disons plus rien. Alors je prends une tartine et je marche, après quelques minutes d’un chemin escarpé, nous arrivons sur le plateau du chapiteau.
Comme une grande yourte conviviale son entrée nous amène sur l'espace circulaire si cher et si convoité par les clowns. Ce cercle générateur d'énergie ce place tout près du gros arbre et sert d'endroit de répétition et de présentation artistique. Le son est feutré et l'odeur du parquet est agréable. Ah oui, le gros arbre et sa magie tout le monde en parle, nous y sommes. Il est gigantesque, avec plusieurs départs de tronc et des hauteurs d'au moins trente mètres. Il y a comme fait exprès quelques branches qui nous permettent de grimper pour s'installer et ainsi s'allonger debout en posant notre tête.
Bon il reste du boulot, le ménage des chambres, faire le vide sur les dessus des pianos à musique et des cuisines dans les différentes maisons. Puis c’est le chargement du matériel.
Nos 14 clowns dont dix féminins se préparent pour le départ.
Un peu désorientés, nous quittons le département de l’Orne avec une certitude, celle d'avoir passé un très bon moment à la ferme du tapis vert. Nous remercions, Karim, Gabriel, pour leurs accueils, ainsi que Jean Galodé et sa maman pour les croissants de ce matin. De loin avec ses yeux doux dixit le chien, nous regarde partir, il sait que l’on reviendra.
À bientôt. Wouff, wouff wouhououou !!!!!
Compagnie DK BEL de Villiers Lebel en résidence au Tapis Vert
Contribution de LAURA KHIZAR HAYAT
Question 1 : Qu’est-ce que ça vous fait, à vous, à votre danse, à votre imaginaire d'être dans un processus de création à la campagne, hors de vos lieus habituels?
> Je pense que dès qu’on s’éloigne de chez nous du lieu où on travail, où on a nos habitudes on change immédiatement et nécessairement de point de vue. Il faut redécouvrir un lieu, prendre ses marques, on n’est pas chez nous donc forcément l’espace et le ressenti sont différents. Si en plus je dois créer dans un espace tel que la campagne, ma danse en sera influencée. Certes c’est toujours mon univers, ma danse et mes pas mais la création demande d’écrire quelque chose de nouveau et l’environnement, surtout s’il nous est plus ou moins inconnu, joue un rôle. Si je crée en Thaïlande ou à New York je suis sûre de ne pas faire la même chose. Après je peux toujours ignorer le lieu où je me trouve, ne pas prendre en compte ce facteur et me focaliser plutôt sur un autre aspect de la création artistique. C’est au danseur de savoir ce qu’il veut créer, en étant sensible ou non à des éléments tels que la campagne.
Question 2 : Quel rapport au temps ? A l'espace. Et le silence Inquiétant ? La ville vous a-t-elle manquée ?
Partir en création c’est amusant, c’est une autre dynamique, un autre temps. On est ensemble toute la journée, on danse ensemble plus longtemps, l’énergie est différente. Quand on part en résidence comme ça, il n’y a plus d’école, de devoirs ni de transport en commun, surtout en Normandie ! C’est important d’avoir une rupture totale ; un autre espace, un autre temps, une autre organisation. Ca nous force à faire quelques choses de différent ou tout du moins d’efficace : donc pendant une semaine la ville ne m’a pas manquée. En somme ça aide d’être dans un lieu comme la campagne pour créer, le silence c’est bien pour se concentrer et faire le point (une fois à la résidence c’est différent).
Le 26 juin 2012 la présentation des travaux des élèves a réuni 150 enfants et 300 parents. Exploration des mondes sonores sur un parcours partant du lithophone de la préhistoire aux musiques contemporaines.
Les résidences de David Babin (Babx) et de la compagnie DK Bel contribuent à ce projet.
" Le tapis vert est un de ces lieux que l'on voudrait garder comme un secret, un peu égoïstement, de peur de voir la France entière des Artistes y débarquer et l'on comprendrait pourquoi.... Perdu dans des forêts magnifiques, se cache un village d'Elfes ou granges (aménagées et chauffées!!), chapiteau, salle de bal, pianos poussent de la terre. On vous donne les clefs et, livré à vous même et à votre création, vous n'avez "plus qu'à"... Que les urbains-musiciens habitués aux studios de répétitions à l'acoustique infâme et aux murs ornés de boîte d'oeufs en guise d'attrape-son aux prix délirants; que les danseurs, comédiens ou plasticiens à la recherche de vrais espaces le sachent: il y'a, à deux heures et demi de Paris un lieu où se poser et où créer! Ce pourrait être un genre de jumeau de la Cartoucherie de Mnouchkine, où l'on sent que l'esprit des propriétaires , bienveillants et accueillants, plane comme sortis directement des "Enchanteurs" de Romain Gary. Adossés à chaque lieux de répétitions les logements sont impeccables et les feux de cheminées y crépitent dès la nuit tombée et tout cela à des prix plus que raisonnables. Un grand merci à toute l'équipe du tapis vert, de se battre pour que des lieux comme celui-ci puissent encore exister en France!"